Caprice
mai 11th, 2011
Au fil d’un jour tissé
de chatoyants sourires
un pétale
apporté par les vents de l’été
soulevant doucement
sa poupe qui soupire
rêve
sur l’océan d’une vasque enchantée
Et sur sa pulpe où l’or
ploie la pourpre en délire
irisant son flanc lourd
d’un éclat qui chavire
dort,
joue pelotonnée
une larme du soir
Ô larme d’où viens-tu
qui bus ton corps charnu
rutilant de désirs
aux rives du silence
Mol éclat de douleur
lové dans la violence
ta peau
a la couleur des soleils déchaînés
Nombril de la beauté
moulé d’amour fragile
dors
cueillie sur mes cils
par les vents de l’été
tu n’es rien,
douce née
qu’une larme du soir