Cluny

mai 11th, 2011

CLUNY

 

 

Pesante mélancolie

de ta présence accroupie

Tu griffes le sol de tes serres

les flancs reposés sur la terre.

 

La masse lourde de tes dunes

dresse ses tours contre la lune

à travers des dentelles tendues

dans la fraîcheur des nuits perdues.

 

Arcades d’ombres

entrecroisées

Mystère des frises bouclées,

cascades sombres

et ouvragées

des arabesques ciselées.

 

Dans le silence velouté,

sous la nef bleue de majesté,

glissent des brises enchantées

tressées de fibres argentées.

 

Les piliers sont rugueux

qui soutiennent la voûte,

et légère la joute

des flèches élancées.

 

L’assaut y est fougueux

vers les cimes sonores,

toutes vibrant encore

d’harmonies enlacées.

 

Avec cet air

profond

des abbayes anglaises

perdues

parmi des monts

de chênes

aux troncs touffus,

 

au creux des coins

moussus

le mystère s’apaise.

 

Et dans le parc

inclus

sous une ombre

ajourée,

 

il tombe

une douceur

d’étoiles

épandues,

 

une tendre noirceur

d’ivresses

déchirées,

 

dans la lenteur

du soir

où rêvent

nos espoirs.

 

 

 

    A Propos

    Bienvenue dans l'univers poétique de Joanna !